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 Identité africaine

Espace de réappropriation de l'histoire de l’Afrique ,de déconstruction des clichés ,de valorisation des grandes réalisations des grands hommes et de leurs temps.

72 heures et 850 migrants entrent dans l’enclave espagnole de Ceuta. À quel prix ?

franchissement de la barriere ceuta

Les barrières de l’enclave de Ceuta, l’un des deux morceaux de terre de l’Espagne et par extension l’Union Européenne en Afrique, ont cédé sous la pression des migrants dans la nuit du 17 et du 20 février. Ce sont donc 850 jeunes Africains qui ont réussi à passer en Espagne et à rejoindre l’Europe.

Ceuta et Melilla, deux portes d’entrée vers l’Europe situées au Maroc.

Situées au nord du Maroc, les villes de Ceuta et Melilla font régulièrement la « une » des journaux méditerranéens par rapport aux migrants. Voisines respectivement pour la première de la ville marocaine d’Oujda et pour la deuxième de la ville de Nador, Ceuta et Melilla constituent avec Tanger les trois principaux pôles d’attraction géographiques pour les migrants souhaitant se rendre en Europe de manière irrégulière.

L’entrée en Europe, un parcours du combattant.
 

L’entrée irrégulière en Europe par ces deux voies est un véritable parcours du combattant. Fait très souvent ignoré des jeunes originaires de quelques pays d’Afrique Sub-Saharienne qui fuient des conditions de vie difficiles et ne connaissent pas la complexité de cette option, la plus périlleuse qui puisse exister après l’option libyenne. Les voyageurs devront intensivement lutter contre les forces de sécurité qui n’ont de cesse de les pourchasser d’une cachette à l’autre.

C’est alors que des milliers de jeunes femmes, hommes, et enfants se réfugient aux alentours de ces villes, subissant un préjudice morale inestimable tant les conditions de vie sont difficiles, parfois sans accès à l’eau ou même encore à l’électricité. Les migrants sont régulièrement victime de maladies pulmonaires et bon nombre d’entre eux en décèdent. Sans source de revenu, leur seul moyen de subsistance est de faire la manche et c’est ainsi que l’on observe des migrants en binôme ou en singleton qui ratissent les cafés et les feux rouges à la recherche d’une pièce pour pouvoir s’offrir la galette quotidienne.

Ils sont alors pris dans leurs propres pièges, souvent endettés et ayant vendu leurs derniers biens. Les migrants n’ont alors d’autre choix que de « réussir », bien qu’entrer en Europe n’en soit pas synonyme.

Entre les forces auxiliaires marocaines, la guarda civile espagnole et la barrière de barbelés, les failles se font rare et les tentatives pour passer en Europe se soldent souvent par un échec.

C’est notamment le cas de l’assaut du 31 décembre 2016 par près de 1000 personnes qui n’ont pas réussi à passer et se sont gravement blessées tout comme les forces auxiliaires marocaines qui s’y étaient opposées.

Le Maroc a récemment régularisé des milliers de migrants, pour une nouvelle vie.

Les migrants dans leurs ensembles devraient éviter cette option plus que risquée. De plus, le gouvernement Marocain à l’initiative de sa Majesté Mohamed VI, a offert une nouvelle campagne de régularisation des migrants qui peuvent désormais obtenir un titre de séjour et commencer un projet de vie sur le territoire Marocain au lieu de courir après le rêve hypothétique que constitue « l’eldorado » Européen.

                                                               Franck nama

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