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28 Décembre 2020
Des années de luttes militantes, notamment portées par des activistes d’ascendances subsahariennes aidés par des organisations de défenses de droits de l’homme portés par des activistes marocains ont marqué les deux dernières décennies de vie des migrants au Maroc.
Les fruits de ses nombreuses années de luttes se sont fait visible en fin de l’année 2013 date à laquelle la première campagne de régularisation massive de migrant était lancée, à peine était t’elle terminée qu’en 2015 une deuxième campagne de régularisation exceptionnelle voyais le jour.
C’était les belles heures, les heures de gloire de la lutte militante pour les défenseurs des droits des migrants au Maroc, le temps de la moisson qui viendra avec ses effets positifs car, le migrant ne sera pas le seul à tirer bénéfice de cette politique. En effet le gouvernement marocain également tirera grand profit de toutes ses décisions positives qu’elle aura prises, les fruits vont se faire abondant un véritable coup de maitre sur le plan de la diplomatie internationale. Pour les migrants ce sera un boulevard, un axe lourd vers l’intégration économique, culturel, un véritable laissez-passer pour un accès à la liberté de mouvement qui jusque-là contraignait le migrant à prendre la mer et très souvent au péril de sa vie.
C’est alors que vint 2020, année périlleuse pour l’humanité toute entière, alors défiée, terrorisée par la pandémie à COVID-19. Alors que les gouvernements du monde faisait montre d'un esprit de solidarité sans précédent envers tous et chacun, en promouvant des actions telles que les distributions de kits alimentaires, durant la période de confinement certains gouvernements en Europe iront plus loin et offriront de manière exceptionnelle une régularisation à leurs migrants.
Pendant ce temps-là Le migrant au Maroc en plus de subir la précarité due à la pandémie à COVID-19 qui le frappe particulièrement, il voyait au moment ses droits d’accès à la carte de séjour se détériorer, cependant après des dénonciations militantes de quelques leaders, les conditions seront allégées sans pour autant revenir à la situation de 2013, 2015 ce qui permettra à quelques-uns pouvant justifier d’une activité économique de pouvoir accéder au précieux sésame.
À la question de savoir si une intégration véritable est possible au Maroc, le plus avisé des observateurs dira oui, mais à condition ! Que la sincérité d’une politique humaniste et intégrée tel que voulu depuis le départ par sa majesté Mohamed VI. Prime sur les démarches sécuritaires souvent loin d’être exempte de tout reproche, notamment qu’en-t- à ce qui est des méthodes utilisées pour contraindre les uns et les autres à rester inféodés.
Il sera prétentieux de croire en effet que tous les bénéfices que le gouvernement marocain pourrait tirer aujourd’hui sur le plan continental, à l’exemple de l’OAM (Observatoire Africain de la Migration) est le fait seulement de quelques génies en relation internationale tapis dans l’ombre de certains bureaux climatisés, mais que non c’est bel et bien le fruit conjoint entre les luttes militantes, et la vision éclairée de sa majesté qui a su donner réponses humanistes aux cris des migrants, qui aujourd’hui par ailleurs s’élèvent davantage avec insistance demandant une nouvelle régularisation exceptionnelle.