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13 Septembre 2021
L’affaire Saidou Diallo est dans le paysage diplomatique et juridique Marocain aujourd’hui, le sujet qui alimente les discussions dans les salons de thé huppés et les canapés feutrés de la capitale.
En effet l’actualité du coup d’état qui a vu tomber Alpha Condé président de la République de Guinée n’arrange guère les choses. Bien plus encore elle ne fait pas que captivé l’attention des observateurs des chancelleries sur Conakry ,mais aussi vient catalyser les effets inquisiteurs des plaintes pendantes devant les juridictions nationales et internationales contre tous les soutiens du régime autocratique du leader déchus du RPG arc-en-ciel en proies à quelques démêlés juridiques .
Le cas Saidou Diallo fait partie de ses nombreuses épées de Damoclès qui ploient sur les têtes des diplomates Guinéens et leurs aphidés ayant commandité et exécuté le kidnapping , la séquestration ,les molestassions et l’embastillement de Saidou Diallo dans les geôles du Maroc deux ans durant, en violation grave de ses droits fondamentaux .
Faut il le rappeler Saidou Diallo a été kidnappé le 6 octobre 2019 par un commando d’une milice associative nommé ASIGMA ayant à sa tête Mohamed Keita président du dit mouvement, ce jour-là aux ordres directs de hauts responsables de la diplomatie Guinéenne au Maroc sur la supervision technique d’un officier de police guinéen parti spécialement de Conakry . La note de sa mission et des basses besognes inhérentes alors réglée par une certaine Djenaba Diallo une femme d’affaire proche du régime déchu et ex patronne de Saidou Diallo qu’elle persécutait alors, l’accusant d’avoir pris sans autorisation une partie de son capital alors que ce dernier travaillait pour elle.
Après avoir passé une année en captivité dans la prison de Tiflet II Saidou Diallo, à lui même abandonner, loin de sa famille, sans assistance juridique, sans jamais avoir été convoqué par devant le procureur faute d’une plainte légalement enregistrée contre lui. Va entreprendre le 9 septembre 2020 de rédiger un mot ordre de grève de la faim qu’il adressera au procureur du Roi en mettant en copie le directeur de la prison , la direction régionale de l’administration pénitentiaire , le conseil national des droits de l’homme ,puis enfin une copie à l’Ambassade de la Guinée près le Royaume du Maroc copie dûment transmise par la direction de la prison à l’ambassade de la Guinée à Rabat .
La dite grève de la faim durera quatre jours pour s’arrêter le 13 décembre 2020 après que le prévenu ait reçu des garantis de voir son procès être ouvert par l’administration pénitentiaire. En effet quelques jours après la dite grève Saidou Diallo sera entendu par des agents de la police judiciaire de TIFLET II en mission spéciale. Seulement à la fin de l’audition la police judiciaire de TIFLET II se rendra compte qu’elle n’est pas assez outillée pour pouvoir juguler avec objectivité l’affaire, due notamment à ses ramifications criminalisant entre autres des hauts diplomates de l’ambassade de la Guinée Conakry à Rabat.
A l’effet de ne pas voir son affaire être oubliée dans les méandres juridico-administratives , Saidou Diallo va entreprendre de rédiger des courriers de demandes d’audiences au procureur du roi, démarchent qui aboutiront et lui permettront de pouvoir rencontrer le procureur qui l’ayant écouté, après avoir recoupé les informations disponibles dans le dossier recommandera qu’un détachement de la police judiciaire parte de Rabat pour venir à TIFLET rouvrir son dossier qui avait évolué car, face au refus du gouvernement marocain de laisser Saidou Diallo être capturé et déporté en Guinée en violation de la souveraineté du Maroc . Dame Djenaba Diallo utilisant la machine judiciaire guinéenne à porter de sa main va faire ouvrir un dossier contre Saidou Diallo auprès d’interpole .C’est à cet effet qu’on apprendra que Saidou était resté à la disposition du gouvernement Guinéen depuis lors, sans que jamais celui-ci n’est le courage de venir le chercher de manière officielle. Probablement apeuré par le scandale médiatique qui pourrait en découler.
Cinq mois après à la deuxième lettre de mot d’ordre de grève de la faim introduite par Saidou Diallo le 25 novembre 2020 pour se terminer neuf jours après. Une délégation de l’ambassade de Guinée au Maroc partie de Rabat et se rendra à la prison de TIFLET II le 2 mars 2021 après une invitation de la direction de la dite prison , venu enfin pour une visite au prévenu Saidou Diallo, Sans pouvoir lui dire la raison pour laquelle leurs collègues avaient décidé de le faire kidnapper en violation totale du PACTA SUNT SERVANDA de la convention de vienne sur les droits et les traités qui affirme dans son préambule « Conscients des principes de droit international incorporés dans la Charte des Nations Unies, tels que les principes concernant l’égalité des droits des peuples et leur droit de disposer d’eux-mêmes, l’égalité souveraine et l’indépendance de tous les Etats, la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats, l’interdiction de la menace ou de l’emploi de la force et le respect universel et effectif des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous »
Pour seul acte de solidarité Saidou Diallo recevra de la délégation une molle confession du chef de la délégation qui lui dira « ces gens doivent maintenant te libérer car d’une part il n’y-a pas de dossier contre toi, de deux, ton casier judiciaire dûment vérifié en Guinée est vierge ».
Le 26 mai 2021 Saidou Diallo sera libéré. Une fois libre il ne lui suffira que de trois semaines pour se remettre sur pied et déposé auprès de la cour d’appel de Rabat une plainte contre ses bourreaux à l’effet que justice lui soit rendue.
Djabster